Les participants aux travaux de la session extraordinaire du Conseil de la Ligue arabe au niveau du sommet, débutée mardi au Caire et consacrée à la situation en Palestine, ont exprimé leur rejet du plan visant à déplacer les Palestiniens de la bande de Ghaza.
Ils ont souligné que la reconstruction de l’enclave, après plus de 15 mois d’agression sioniste, devait se faire avec la présence des Palestiniens sur leur terre.
Le président de l’État de Palestine, Mahmoud Abbas, a déclaré dans son discours : “Nous nous réunissons aujourd’hui pour faire face aux graves défis qui menacent la cause palestinienne, au premier rang desquels figurent les appels au déplacement de notre peuple de sa patrie, que nous rejetons catégoriquement, ainsi que les pratiques de l’occupation visant à imposer une réalité coloniale en Cisjordanie occupée et à El-Qods Est, dans le but de saper la solution des deux États et de liquider la cause palestinienne.”
Le roi Abdallah de Jordanie a affirmé, de son côté, le rejet total par son pays des déplacements de population de la bande de Ghaza. Il a souligné son soutien à un plan clair de reconstruction de l’enclave, assorti d’un calendrier, qui sera présenté aux partenaires internationaux pour obtenir un soutien global.
Pour sa part, le roi de Bahreïn, Hamad bin Isa Al Khalifa, a exprimé le rejet par son pays de toute tentative de déplacement des Palestiniens et de l’expansion des colonies dans les territoires occupés. “L’adhésion à la voie de la paix permanente et globale est la garantie pour que le peuple palestinien réalise ses droits historiques légitimes à l’autodétermination et à l’établissement de son État indépendant, sur la base de la solution à deux États et conformément à l’initiative de paix arabe et aux résolutions internationales,” a-t-il déclaré.
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a, quant à lui, affirmé que son plan de reconstruction de Ghaza garantirait le maintien des habitants sur leur terre.
Le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, a souligné dans son discours que “le sommet d’aujourd’hui vise à empêcher qu’un nouveau crime soit commis contre le peuple palestinien.” Il a insisté sur le fait que la reconstruction de Ghaza ne peut se faire que si “ses habitants restent sur leur terre.” Il a mis en garde contre les tentatives de déplacement forcé, estimant qu’elles ne feraient qu’accroître les tensions et la destruction dans la région.
De son côté, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a rappelé l’importance d’une perspective politique claire et intégrée pour assurer une reconstruction durable de la bande de Ghaza. Il a averti qu’aucun avenir stable n’est envisageable pour Ghaza si elle ne fait pas partie d’un État palestinien pleinement souverain, soulignant que “Ghaza doit rester une partie intégrante de l’État palestinien, sans aucune réduction de sa superficie.”
Enfin, le président du Conseil européen, Antonio Costa, a exprimé le rejet de l’Union européenne de “toute tentative de changement de la nature démographique dans la bande de Ghaza,” appelant à soutenir les efforts pour un cessez-le-feu et la reconstruction de l’enclave.
